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Nicolas Bedos : au secours de la veuve, de l’orphelin et de François Hollande

Mercredi 8 octobre 2014, Nicolas Bedos est le deuxième invité du nouveau talk-show Un soir à la Tour Eiffel, présenté par d’Alessandra Sublet sur France 2. L’humoriste y présente son nouvel ouvrage : Les Serments déchirés. Dans son livre, il raconte la liaison qu’il a eu avec Valérie Trierwieler alors qu’elle était encore Première concubine de France. Enfin à la fin, l’animatrice demande à Bedos de dire la vérité, elle avoue, c’est une « une grosse connerie ». L’invité enchaîne en disant que l’ouvrage n’existe pas et qu’il s’agit là de dénoncer la pipolisation des personnalités politiques. Personnellement, Nicolas Bedos n’est pas un humoriste que j’apprécie ; si bien qu’avec son air de bobo se voulant parfaitement parfait, il me fait pitié. Alors certains diront que je n’ai rien compris à son style, d’autres me diront que j’en suis jaloux, certains diront que j’ai raison, et j’en passe. Ainsi malgré cela, je vais tenter de faire quelque chose d’assez neutre.

France 2 et Nicolas Bedos assument le canular. L’humoriste réfute avoir voulu faire le buzz, ni pour faire parler de lui. L’homme ne voulait pas entendre des louanges sur lui durant deux heures, alors avant le tournage de l’émission il contacte la direction de l’émission. Ceux-ci acceptent l’idée de faire un canular. Un porte-parole de la chaîne publique française rajoute que « c’est Bedos, humoriste, et que si on lui donne la parole, c’est alors pour respecter sa liberté de ton et de sujets, comme sur Dieudonné par exemple, à condition de prévenir ensuite les téléspectateurs du canular, ce qui fut fait ». Normal qu’il souligne qu’il a prévu, vu que la direction de l’émission a refusé que l’humoriste le dise le lendemain. Il n’est pas le premier à faire un canular. En France le seul canular qui me vient à l’esprit est lorsque Gérald Dahan demande à l’équipe de France de football de mettre la main sur le cœur en prenant la voix du Président de la République française de l’époque Jacques Chirac. Quoi que personnellement, j’ai plutôt l’impression que c’est une usurpation d’identité. Plus récent encore, il y a eu chez nos voisins belges, le faux documentaire Bye Bye Belgium de la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF) où la Flandre et la Wallonie firent scission.

Je pense plutôt que Bedos a voulu venir au secours de François Hollande, à la suite du livre Merci pour ce moment de Valérie Trierwieler. Il doit faire parti de ces 20 % des Français qui croient encore au Président de la République actuel. Ce que je comprends moins c’est la méthode. D’abord comment dénoncer la pipolisation des personnalités politiques dans une émission où il n’y a aucune personnalité politique ? Alessandra Sublet, les invités, Valérie Trierwieler, et lui-même ne sont pas des personnalités politiques. Je veux bien qu’il défende son idée mais pour défendre ça, il ne pouvait pas le faire comme les personnes « normales » le font ? C’est-à-dire de dire son opinion, il n’avait pas besoin de faire croire à un pseudo-livre où il raconte une pseudo-liaison. Est-ce que c’était le seul moyen d’en parler ?

Tous les soirs, du lundi au jeudi, Nathalie Lévy reçoit un invité sur BFM TV dans News et Compagnie. L’invité du jour peut dire son amour pour un sujet d’actualité et son dégoût pour un autre. Une émission de ce type est plus appropriée pour raconter son dégoût de la pipolisation, pas besoin de monter un canular. Cependant, je ne pense pas que ce genre d’émission soit du goût de Nicolas Bedos, pas assez « comique », trop « intelligent » pour lui. Ainsi, je comprends que le CSA se saisisse du dossier. On peut ainsi être humoriste ou pseudo-humoriste et défendre des sujets sérieux avec ferveur, mais il ne faut pas confondre les genres. Ainsi, sous couvert de l’humour, j’ai l’impression de Nicolas Bedos se permet des choses, à la limite du tolérable, comme insulter Marine Le Pen de « salope fascisante ». Maintenant lorsque Bedos aura l’air sérieux, je vais douter de sa prose, tout comme l’émission d’Alessandra Sublet.

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2 réflexions sur “Nicolas Bedos : au secours de la veuve, de l’orphelin et de François Hollande

  1. Bedos humoriste? C’est juste une grosse blague, le mec il s’y croit à fond alors que c’est un toquard. Un « fils de » qui n’a pas réussit sa vie alors il se dit qu’il va faire comme son père, que son nom suffit à s’autoproclamer humoriste. Ce que je ne comprends pas c’est sa participation à l’émission s’il ne voulait pas parler de lui, vu qu’apparemment c’est le concept.

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