Communication

Adblock Plus : fait, effet, méfait

Adblock Plus est une extension de navigateur web de Mozilla Firefox, Google Chrome, Microsoft Internet Explorer et Opera permettant de bloquer les publicités sur les sites en affichant. Selon les fabricants du logiciel, ils « sauv[ent] l’âme d’Internet ». Ainsi l’utilisateur de l’extension évite les publicités sur ses sites préférés, il est vrai que ceux-ci sont parfois bien envahissant en bandeau en haut et en colonnes à gauche et à droite. En effet comme le montre une parodie de Mikael Wulff et Anders Morgenthaler, la publicité est de plus en plus présente.

Cependant de plus en plus de site internet, je ne saurais dire les noms car ils sont de plus en plus nombreux, mettent sur leur site : « si vous aimez [notre site], désactivez Adblock ». En effet derrière ces sites qui ne payent finalement pas de mine, il y a un ou plusieurs employés qui agrandissent, améliorent, modèrent et ils sont pour la plupart majoritairement rémunérés par la publicité. Selon le magazine Capital, en 2012, le marché français de la publicité en ligne valait 2,19 milliards d’euros, puis 2,21 milliards en 2014. De leur côté les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à utiliser Adblock Plus ; 175 000 nouveaux internautes français l’installeraient chaque semaine. Ce qui fait en tout, rien qu’en France, 4,2 millions d’utilisateurs. Pour être gratuit, l’entreprise se fait payer par les sites qui figurent sur une liste blanche, et ainsi évitent le blocage de leurs publicités.

Si les sites ne trouvent pas une parade contre l’ajout d’Adblock Plus, le marché français pourrait descendre à 0,74 milliard d’euros, car 75 % de la population française aurait le bloqueur de pub. Certains sites ont trouvé un moyen de contourner ce bloqueur de publicité. Il y a par exemple, ZéroPub. Il s’agit d’une application qui permet à l’utilisateur de ne pas avoir de publicité sur le site après avoir visionné une publicité vidéo pour utiliser le site ensuite. Tout comme, lors du Mondial de football, le site de TF1 a coupé l’image de ceux qui avaient l’application. Une dernière innovation est la « native advertising ». Traduisible par « publicité indigène », le principe se rapproche du publireportage ou de l’article sponsorisé. Il s’agit de rendre moins visible la publicité, en gardant les mêmes codes graphiques.  Enfin, en Allemagne, les médias ont attaqués Adblock Plus, considérant que son péage est illégal. Il faut voir la suite.

En utilisant un bloqueur de publicité, vous n’êtes plus envahis par la publicité qui parfois prend beaucoup de place, mais vous tuez à petit feu, le site où vous aimez naviguer. Il faut trouver un juste milieu.

Par défaut
Communication

Jeu concours : devenez ami avec une entreprise sans être forcé

Depuis le 26 septembre et jusqu’au 7 novembre, La Voix du Nord a lancé, comme chaque année, son jeu-concours du Trucmuche. Le principe est simple, il suffit de retrouver dans un dessin trois items cachés. Le jeu se décline sur leur journal papier et sur Internet. Le Trucmuche est un jeu avec condition d’achat ; c’est-à-dire que pour tenter de gagner la maison (et d’autres lots) mis en jeu, il faut acheter le journal ou un droit de passage, pour les non-abonnés en ligne. Sur Internet, il y a un second jeu-concours. Celui-ci est ouvert à tous, quoi que le règlement restreint « à toute personne physique résidant en région Nord Pas de Calais (départements 59 et 62) et Picardie (départements 02 et 80) ». Désolé, si vous n’êtes pas de ces quatre départements.

Le journal local peut ainsi capter de potentiels nouveaux lecteurs. Car quitte à acheter le journal pour faire le jeu concours, autant également le lire et peut-être que le produit plaira et sera acheté même sans jeu-concours dedans. Bien sûr, La Voix du Nord est loin d’être le seul. Tous les jours, de nombreux jeu-concours débutent et terminent.

Personnellement, j’en ai fait durant un moment, j’allais sur le site de Comment gagner sur le net. Sincèrement, je n’ai pas compté le nombre que j’en ai fait, mais je dois avoir un taux de réussite inférieur à 1 %. Contrairement à ce que parfois les émissions à la télévision montrent, je n’ai pas mes armoires qui débordent de lots en tout genre. J’avoue également ne pas être un bourreau de jeux-concours, certes j’en faisais, mais pas tant que ça non plus. Cependant, j’avoue que j’ai eu certains lots intéressants. Parmi certains les plus chers, je peux citer un costume et un relooking (photo, CV, habillement) avec Kiabi, des chaussures TP9 par Tony Parker, un sac Soldier d’IKKS, une Smartbox. Tous approchant plus ou moins les 100 €. Après, j’ai également eu des produits moins chers : une boîte de Pringles, une boule de chocolats Lindor, des livres de cuisine, des pantoufles, des DVD, une peluche, des tabliers, de la levure, une trousse Pilot et même un shampoing et un masque ou un tee-shirt pour fille. Les lots ne sont pas triés par prix.

Grâce à ces cadeaux, l’entreprise peut espérer gagner un client potentiel. Un client qui a apprécié le produit et qui reviendra ; même s’il doit payer le prix total du produit. Certaines entreprises peuvent également gagner un côté sympathie. Par exemple, la Smartbox a été gagné grâce à un jeu de l’entreprise agroalimentaire Marie. Même s’il s’agit de la Smartbox Terre de saveurs, ce n’est pas Marie qui fait les Smartbox.

Les jeux-concours m’ont également permis de connaître des entreprises très peu connues. Je les suis avec intérêt sur Facebook pour celles qui me touchent. Le seul point noir au tableau est le publipostage quotidien ou quasi-quotidien des entreprises dans ma boîte mail. Ainsi pensez plutôt à prendre une ancienne adresse mail ou activer une nouvelle adresse mail, que vous utiliserez principalement pour ce type de jeu. Mais est-ce vraiment un point noir d’avoir en avant-première ou en exclusivité des offres promotionnels et d’autres jeux-concours ?

Par défaut
Communication

Placement de produit : plus réelle la pub

Le placement de produit consiste à incruster une publicité dans une œuvre visuelle (film, série, clip), avec une contrepartie à la clef. En France, le CSA le défini en ce terme : « le placement de produit est défini comme toute forme de communication commerciale audiovisuelle consistant à inclure un produit, un service ou une marque, ou à y faire référence, en l’insérant dans un programme, moyennant paiement ou autre contrepartie ». Le placement de produit n’est pas accepté dans les autres types de programme, comme la télé-réalité, les jeux télévisés. Trois termes doivent être respectés pour apparaître à l’écran : « leur contenu et leur programmation ne doivent en aucun cas être influencés de manière à porter atteinte à la responsabilité et à l’indépendance éditoriale de l’éditeur ;  ils ne doivent pas inciter directement à l’achat ou à la location des produits ou services d’un tiers et ne peuvent en particulier comporter des références promotionnelles spécifiques à ces produits, services ou marques ; ils ne doivent pas mettre en avant de manière injustifiée le produit, le service ou la marque concernés. »

Pour l’Union européenne, la directive 2010/13/UE du Parlement européen et du Conseil du 10 mars 2010 a posé en principe la prohibition du placement de produit sur l’ensemble des médias audiovisuels. Cependant en France, le placement de produit est autorisé depuis 2009 dans les œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les vidéomusiques, à l’exception de ceux destinés aux enfants, dans les conditions définies par la délibération du Conseil du 16 février 2010 puis modifiée le 24 juillet 2012. Selon cette délibération, il est interdit de promouvoir, pour faire simple, les boissons alcoolisées, les médicaments, les armes à feu, le tabac et les préparations pour nourrissons (oui, oui, les préparations pour nourrissons, mais je ne sais pas pourquoi).

Le placement de produit permet d’apporter plus de réalisme aux œuvres et de liberté de création aux auteurs. Par exemple, la série télévisée française Plus belle la vie use et abuse de placement de produit. Le tout premier est l’épisode du 14 juin 2010 avec le test de grossesse Evolupharm. Dans sa foire aux questions, le CSA met même en cas pratique avec des possibilités d’extraits de film ou de série en donnant un exemple avec une scène dans une station service, une avec un plan du journal Le Parisien, une avec une poursuite de police et une Citroën et une avec un jeune communicant sur Facebook. Il incite même dans certains cas au placement de produit. Sinon, il faut faire attention de ne pas trop citer ou montrer le produit ou la marque.

Pour reconnaître une œuvre avec un placement de produit, le CSA a mis en place un petit logo de la même taille que les icônes pour la limitation d’âge et se situant au même endroit, c’est-à-dire en bas à droite de l’écran. Il ressemble donc à un petit rond avec la lettre P à l’intérieur. Lors du lancement du logo, celui-ci comportait en complément de la phrase « Ce programme comporte du placement de produit » et ce, durant deux mois. Depuis la phrase n’apparaît plus, mais le logo reste, s’il s’agit d’un film ou d’une série, une minute au début du programme et une minute après chaque coupure pub et durant toute la durée du générique, et s’il s’agit d’un clip musical, toute la durée du clip.

Le CSA a ensuite fait quelques bilans, que je détaillerai dans un article ultérieur.

Par défaut